jeudi 11 mars 2010

D’Hommage et Conte de la Folie Ordinaire (merci C. Bukowski, Écrivain américain)

Reporter-Photographe, on m’a fait pété les plombs, il y a un an et demi, … j’essaie de reprendre contact avec la vie ordinaire, le soleil, les gens, surtout les groupes et j’ai trouvé un sport d’action qui me fais bien transpirer, puis il y a des djeunes, je me sens très à l’aise…sauf qu’ils sont très forts, il faut que je m’entraine à fond. Du coup, ces jours d’entrainements, je ne prends plus de médocs…Je suis très fier de moi ! Mais …

…Samedi, 6 mars, on fait l’échauffement, très long, je demande à Paul si je peux ouvrir pour mieux respirer, il accepte, et tout le monde se met par affinités pour les entrainements de combat. Je reste seul, comme d’habitude, à attendre mais un élève grand et qui semble expérimenté, vient vers moi, et se met en position. On s’entraine 10 minutes, et d’un coup, il me donne un énorme coup de pied aux cotes, gueule qu’il en a marre et refuse de se battre avec moi. Il s’en va. Paul lui courre derrière, reviens aussitôt, et me dit de partir. Énervé, je lui réponds : « c’est donc un délit de sale gueule ? », je sors, et il vient m’engueuler…rejoint par son assistant/garde du corps, Judas, qui me dit de ne pas les menacer… ? Je continue à rouspéter que c’est de la discrimination, du racisme…

Paul : « Ce n’est pas un délit de sale gueule, tu n’as pas l’esprit de ce sport…Je ne te sens pas ! A cause de toi, j’ai vingt jeunes qui sont partis, j’ai rien contre toi, mais tu n’es pas assez souple, tu es trop brusque (…je n’ai que quelques semaines de Krav Maga…) »

J’envoie paitre Judas, en lui disant que son métier n’a rien à faire au club et je m’en vais.



Entretemps, j’ai parlé avec mon professeur et ami, ceinture marron de Krav Maga,

( Méthode Richard Douieb) et suite à nos discussions, il m’a dit que quelque chose est anormal, des échauffements bien trop longs qui épuisent, des couples d’adversaires qui travaillent par affinités, sans que les instructeurs fassent tourner, un adhérent (Marc) qui est instructeur et joue avec sa technique et son couteau personnalisé, certains instructeurs ne montrent jamais entre eux les techniques, mais toujours sur des élèves, qui prennent de bons coups …et moi qui serait dangereux !…en Krav Maga… depuis un mois et demi ?

Il me préconise de faire savoir le problème, autour de moi et vers les fédérations.


Et là cette semaine, je suis viré de la section « Krav Maga », du Judo Club Villageois,

D’après Doumé, pour des raisons de sécurité… (Pour moi …et pour les autres adhérents.)

Lui : Je fais confiance à mes professeurs, ils me disent qu’il y a un problème de sécurité, je vous interdis l’accès aux cours de Krav Maga.

Moi : Trop facile, je veux savoir pourquoi, par écrits légaux, avec des réunions avec vous les professeurs et les élèves qui seraient partis à cause de moi.

Lui : Je ne sais qu’une chose c’est que notre pourcentage d’adhérents augmente depuis 20 ans et que je n’ai perdu aucun adhérent, mais les professeurs m’ont signalé un problème de sécurité, alors je dois trouver une solution, et je dois faire confiance à mes professeurs.

Moi : Bien, vous ne souhaitez surtout pas savoir les détails et approfondir le problème, mais pour moi, c’est trop grave, ça me replonge en posture d’échec et je le refuse.

Lui : Stop, on ne va pas polémiquer, vous pouvez continuer le yoga, accéder à la salle de musculation. Le Krav Maga, c’est terminé !

Moi : Non, je vous oblige à faire les démarches légales, courrier d’avertissement, réunions, témoignages, contre-réponses, si besoin, puisque vous ne tenez pas compte de mon autorisation médicale spécifique au Krav Maga, je demanderais une expertise et place le dossier dans les mains de mon avocat, plus l’envoi de courriers aux fédérations.
Lui : Arrêtez de parler, ça ne sert à rien, si vous souhaitez une action en justice, faites là, nous avons un service juridique. Je vous interdis, pour des raisons de sécurité, d’aller à l’entrainement, à partir de Mercredi 10 mars.
Moi : Nous sommes dans une Association Sportive et aucun petit chef, ne me donnera d’ordre ! Je serai à l’échauffement des premiers trois-quarts d’heures du Krav Maga, et ensuite, si aucun partenaire ne se présente, je continuerai en salle de musculation, et ce, à chaque séance de Krav Maga, deux fois par semaine jusqu’à la fin de l’année, et en Septembre, je me réinscris.
Lui : Si on accepte…! Et ne menacez plus !

Moi :
Quelle menace ?

Lui : Vous me traitez de petit chef, vous vous rendez compte ?
Moi : Et ce que vous faites humainement, c’est ignoble, on n’est pas à l’armée, ni dans une secte, c’est un club sportif et j’ai besoin de me retrouver dans un groupe de gens, de sortir de chez moi, j’ai fait un Burn-out il y a un an et demi et depuis j’essaie de me reprendre en mains.

Lui : Mais si je devais m’intéresser aux problèmes et à la santé de chacun de mes 700 adhérents, je ne m’en sortirai pas. Il y a un souci de sécurité, je vous le redis !
Moi : Écoutez, le seul, qui a eu mal, à cause de coups, c’est moi car j’apprends, c’est un sport de combat et je me doutais bien que j’allais avoir mal…
Lui : Je ne sais pas, je n’ai rien vu, on ne m’a rien dit, je ne veux rien entendre !

Moi :
Vous me laisser m’exprimer, vous êtes le Directeur ?

« J’ai senti que de me présenter, honnêtement, dire que j’avais 53 ans et une cicatrice (depuis 
30 ans !), a jeté un froid chez les djeunes, dès le premier jour ! Par contre, j’ai parlé avec les trois instructeurs de mes raisons de choisir le Krav Maga, en trois fois différentes, puisqu’ils ne sont pas toujours ensemble, et le jour où j’ai dis que j’aimerai aussi prendre des photos et vidéos pour diffuser sur Télé Village ou dans des journaux, (lorsque je reprendrai le travail), il y a eu un complet changement d’attitude.

Mathieu, Paul et Jean, m’ont dit l’un après l’autre qu’il n’était pas possible de me laisser filmer car je ne connaissais pas les bonnes techniques et qu’il ne faudrait pas montrer de mauvais mouvements, et qu’ils n’avait pas besoin de publicité, même si c’est du reportage gratuit, et qu’ils étaient bien ensemble, puis qu’il ne fallait pas inciter d’autres jeunes à venir se mesurer au groupe Villageois. Puis, que les djeunes n’aimeraient pas qu’on leur pose des questions, sur leurs vies ou leurs motivations.




Un soir, à 22 heures, après la sortie du cours, Paul m’a rappelé, pour que je lui redise pourquoi j’étais là et ce que je comptais faire en tant que journaliste…Ma position, dans le noir était très inconfortable, face à une lumière du club…et une deuxième personne dont je ne voyait pas le visage, répétais les questions…comme un mauvais film, j’ai d’abord cru qu’un élève s’intéressait à moi, et je répondais encore et encore…puis, là ils m’ont dit qu’ils me prenaient à l’essai jusqu'à fin Mars…Alors, j’ai râlé et répondu que j’avais fait les deux séances d’essais gratuites et que j’avais acheté tout le matériel. Et là, j’ai demandé à l’autre personne inconnue, s’il était professeur et de quoi il se mêlait. Paul a répondu : c’est mon assistant.




En fait c’est Judas, qui est policier, et ramène sans arrêt son métier dans toutes conversations ou aux vestiaires, quand il ne raconte pas ses exploits sexuels, à poil au milieu du vestiaire, même porte ouverte (Judas: OH, les filles, elles en ont vu d’autres…et ça leur plait !) ou en attendant l’heure, dans l’entrée du club, il mate les femmes de la gym par la fenêtre et commente leurs culs respectifs !


Mathieu m’a confirmé qu’après avoir parlé avec les autres instructeurs, ils me laissaient la chance de m’intégrer au groupe si les jeunes m’acceptaient, jusqu’à fin Mars et que ce n’était pas négociable. « C’est un contrat Moral…, s’il y a le moindre problème… » J’ai pensé que j’étais un handicapé et qu’il fallait attendre, qu’on m’oublie dans la masse du groupe, qui aurait 45 membres. Je n’en ai jamais vu plus d’une vingtaine par séance.




La semaine suivante, j’ai demandé à un gars costaud qui semblait avoir de l’expérience, s’il voulait être mon adversaire…Je ne le connaissais pas, il ne s’est pas présenté et presque aussitôt, m’a mis une raclée. En fait, c’est Marc qui est instructeur dans un autre club et compétiteur de haut niveau, il a les yeux un peu vagues et parle peu.


Moi : Eh, je suis là pour apprendre !

Lui : J’m' en fous d’ta vie, j’vais t’casser en deux, plus tu réponds, plus je hausse le niveau, tu veux me résister, je t’explose,… P.tain, je perds mon temps avec toi !

Je suis resté deux ou trois semaines avec des bandages, aux mains, tout en continuant les entrainements avec d’autres personnes ou seul devant le miroir. Matthieu, l’instructeur est venu quelques fois m’entrainer et Paul ne m’adresse jamais la parole. »




J’ai tenté de reparler à Marc, dans le vestiaire, après l’avoir amadoué en lui montrant que des attaches en plastiques ( j’ai menti en disant qu’elles venaient des militaires israéliens, mais ça l’a captivé…) pouvait mieux remplacer le pistolet imaginaire, dont il se sert après un combat d’entrainement, l’adversaire cloué au sol.

Moi :
Vous êtes très fort, vous m’avez donné une bonne leçon…Pourquoi ne me regardiez-vous pas dans les yeux ?

Lui :
Il faut avoir une vision plus globale centré sur le plexus, tout en voyant le maximum du corps et des membres !

Moi :
Et les autres, les méchants, en face, ils ne s’entrainent pas ?
Lui :
Qui…la racaille ?...Bon, dit après moi : « j’en..le les Arabes » …Allez répètes, ou tires toi, et ne me vouvoie plus, ça m’énerve, tu pourrais être mon père !
Moi :
T’es taré grave surtout ! Je suis sorti du vestiaire pensant qu’il pouvait disjoncter.


Doumé et la secrétaire ne disent rien. Je n’arrive plus à parler, les salue et m’en vais :

« Au revoir, à Mercredi ! »

Matthieu me rappelle Lundi ou Mardi, je lui répète que je serais au cours de Mercredi Soir, il me l’interdit lui aussi, pour la sécurité de tous. Je coupe le téléphone car l’émotion m’empêche de parler, je reprends des cachets et vais me coucher dans mon canapé.

Mercredi, j’y vais quand même, j’ai prévenu assez de gens autour de moi.

Ma femme pleure.
 
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